Jouer avec L'IA
Mémoire
Pôle Supérieur de Design de Villefontaine (Villefontaine)
Jouant dans différents groupes de musique, j'ai toujours été attentif à la manière dont un musicien s’empare de son instrument, le règle, l'ajuste, le modifie pour qu'il soit en adéquation avec son jeu. Les nouvelles technologies façonnent nos instruments ainsi que notre façon de jouer de la musique. À l’instar du numérique ou de l’électricité, il apparaît probable que l’Intelligence Artificielle (IA) s'intégrera progressivement à nos pratiques musicales, pour à terme devenir un réel outil pour le musicien.
La recherche en IA appliquée à la musique est portée par un certain nombre d'entreprises, et expérimentée par de nombreux artistes. Cet usage de programmes fonctionnant avec des IA fait émerger de nouvelles questions : tout d’abord l’IA ira-t-elle jusqu'à remplacer le rôle du musicien et automatiser la création musicale ? La musique que nous écouterons demain sera-t-elle entièrement composée et interprétée par des machines ? Enfin, et c'est cet axe que j'ai majoritairement exploré dans ma recherche : comment jouer de la musique avec une IA ? Comment aborder ses principes et en définir sa singularité, afin qu'elle soit un réel apport créatif pour le musicien et pour sa musique ?
Le design prend alors toute sa place au sein de ce rapprochement entre musique et IA, en particulier par sa capacité à imaginer en quoi le jeu du musicien peut être transformé, et plus particulièrement par la conception des modalités d’interactions entre le musicien, l'IA et la musique jouée.
Mon travail de recherche a essentiellement consisté à faire de l'IA un instrument à jouer (au sens musical). Pour jouer de/avec quelque chose, il faut en premier lieu le découvrir, le comprendre et avoir prise sur lui. Le design d'interaction, grâce à son approche créative, expérimentale et exploratoire, peut contribuer à concevoir ces prises.
Mon travail de recherche a essentiellement consisté à faire de l'IA un instrument à jouer (au sens musical). Pour jouer de/avec quelque chose, il faut en premier lieu le découvrir, le comprendre et avoir prise sur lui. Le design d'interaction, grâce à son approche créative, expérimentale et exploratoire, peut contribuer à concevoir ces prises.
Le synthétiseur iNNception et un nouvel outil de sound design. Basé sur un algorithme de réseaux neuronal, le dispositif permet modifier le son d’un instrument.
Chaque module du synthétiseur permet d’accéder à une couche de neurones capable de faire le corrélation entre le son de l’instrument et un son de sa base de donnée.
Une fois un neurone sélectionné, un nouveau son vient se superposer à l’instrument du musicien.
Le dispositif crée des sons inattendus, contrôlés par une interface dans laquelle l’utilisateur vient enfoncer sa main, permettant de moduler le son produit par la machine.
Chaque module du synthétiseur permet d’accéder à une couche de neurones capable de faire le corrélation entre le son de l’instrument et un son de sa base de donnée.
Une fois un neurone sélectionné, un nouveau son vient se superposer à l’instrument du musicien.
Le dispositif crée des sons inattendus, contrôlés par une interface dans laquelle l’utilisateur vient enfoncer sa main, permettant de moduler le son produit par la machine.
Le dispositif REFLECSOUND permet un nouveau type de relation entre le musicien et son instrument. Capable de reconnaitre les mimiques de l’interprète, REFLECSOUND associe les expressions de l’artiste à des effets modifiants le son de l’instrument. Le dispositif produit une complicité entre le musicien et son instrument connaissant par coeur les expressions de son interprète.
Dans la musique amplifiée, le larsen est un dysfonctionnement, un effet de boucle sonore provoquant des bruits stridents. Ce défaut des instruments amplifiés est aujourd’hui utilisé par un grand nombre de musiciens dans un but créatif. Ce principe de boucle est aussi utilisé dans l’Intelligence artificielle, afin de tester les algorithmes de Machine Learning et déceler des dysfonctionnements.
Le dispositif Larsen fait jouer de façon autonome trois ordinateurs, capable de reconnaitre des notes et d’improviser sur une gamme. Les trois ordinateurs improvisent alors ensemble créant une boucle infini, pouvant être perturber par le musicien.
Le dispositif Larsen fait jouer de façon autonome trois ordinateurs, capable de reconnaitre des notes et d’improviser sur une gamme. Les trois ordinateurs improvisent alors ensemble créant une boucle infini, pouvant être perturber par le musicien.
Merci !